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Soutenances

Équipe
Soutenances
La salle des conseils de l'université Paris 2 Panthéon-Assas
Voici les annonces des dernières soutenances de thèse et HDR

Maëlle BAZIN, soutenance le jeudi 21 décembre 2023 à 14h

Dessiner la liberté d'expression face au terrorisme. Sémiologie et sociologie des pratique graphiques en hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo".

Salle des Conférences - Centre Vaugirard 1 - 391 rue de Vaugirard - 75015 Paris

Jury :

  • Frédéric Lambert - Professeur des universités - Université Paris-Panthéon-Assas, directeur de thèse                                                                        
  • Isabelle Garcin-Marrou - Professeur des universités - Sciences Po Lyon, rapporteur                                    
  • Philippe Marion - Professeur émérite d'université - Université catholique de Louvain, rapporteur                                    
  • Béatrice Fraenkel- Directrice d'études- EHESS                                    
  • Nelly Quemener- Professeur des universités- Université Sorbonne Nouvelle                                    
  • Gérôme Truc - Chargé de recherche -  CNRS

Anastasia CHOQUET, soutenance le lundi 18 décembre 2023 à 14H30

Le métier de programmateur musical à radio France. Analyse d'un groupe professionnel d'intermédiaires culturels de service public à l'ère du numérique.

Salle des conseils - Centre Panthéon (esc. M, 2e ét.) - 12 place du Panthéon, 75005 PARIS

Jury :

  • Rémy Rieffel - Professeur émérite d'université - Université Paris-Panthéon-Assas, directeur de thèse                                                                 
  • Christophe Deleu - Professeur des universités - Centre universitaire d'enseignement du journalisme (CUEJ), rapporteur                                
  • Benoît Lafon - Professeur des universités - Université Grenoble-Alpes, rapporteur                                
  • Sophie Noël- Professeur des universités- Université Paris 2 Panthéon-Assas

Marine MALET, soutenance le vendredi 15 décembre 2023 à 14h30

Inquiétudes contemporaines et futurs menaçants dans les séries dystopiques : vers la création d'arènes publiques alternatives ?

Salle 314 - Centre Assas - 92 rue d'Assas, 75006 PARIS

Jury :

  • Rémy Rieffel - Professeur émérite d'université - Université Paris-Panthéon-Assas, directeur de thèse                                 
  • Christine Thoër - Professeur des universités - Université du Québec à Montréal (UQAM), rapporteur                        
  • Mélanie Bourdaa - Maître de Conférences HDR - Université Bordeaux Montaigne, rapporteur                        
  • Frédéric Lambert- Professeur émérite d'université- Université Paris 2 Panthéon-Assas, membre                      
  • Marjolaine Boutet- Maître de conférences- Université Paris 13 Sorbonne Paris Nord, membre                    
  • Emmanuel Taïeb - Professeur des universités -  Sciences Po Lyon, membre

Massoud AHMAD, soutenance le mardi 12 décembre 2023 à 10h30

La géopolitique des médias Syriens depuis 1963

Salle des actes - Centre Panthéon (esc. J, 3è ét.) - 12 pl. du Panthéon, 75005 PARIS

Jury :

  • Francis Balle - Professeur des universités - Université Paris-Panthéon-Assas, directeur de thèse                                                
  • Jean-Marie Cotteret - Professeur des universités - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, rapporteur                        
  • Bernard Valade- Professeur des universités- Université Paris 5 Paris Descartes, rapporteur
  • Françoise Boursin - Professeur des universités - Université Paris 4 Paris Sorbonne                      
  • Artan Fuga- Professeur des universités- Université de Tirana (Albanie)                        
  • Alexandre Joux - Professeur des universités - Université Aix-Marseille   

Nada ALDHEBAIB, soutenance le lundi 22 mai 2023 à 14h

La ligne éditoriale d'Al-Jazeera sur les réseaux socionumériques durant la crise du Golfe. Un support éditorial qui favorise un travail de propagande ?

Salle des fêtes - Centre Panthéon (esc. M, 2e ét.) - 12 place du Panthéon, 75005 PARIS

Jury :

  • Arnaud Mercier - Professeur des Universités - Université Paris-Panthéon-Assas, directeur de thèse                                                                        
  • Brigitte Sebbah - Maître de conférences - Université Toulouse 3 Paul Sabatier, rapporteur                                    
  • Jacques Walter - Professeur émérite - Université de Lorraine, rapporteur                                                                     
  • Mohammad Aljudaie - Ambassadeur- Ambassade du Koweït en France  

Résumé : Notre thèse est ancrée dans une période spécifique de crise diplomatique qui s'est déclenchée le 5 juin 2017, entre les pays arabes du Golfe Persique. Cette analyse apportera un éclairage sur l'usage très singulier qu’Al-Jazeera a fait de ses plateformes pour y diffuser l'information sous un format non conventionnel, profitant de l'espace rédactionnel ouvert à de nouveaux formats journalistiques, courts et hybrides, et à un ton décalé et plus militant, avec des contenus engageants et éditorialisés. Notre étude met donc l'accent sur l'espace alloué par Al-Jazeera sur ses comptes Facebook, Twitter, et Instagram à cette crise politique que traverse le Golfe et sur le mode de traitement journalistique qui a prévalu sur ces réseaux qui autorisent souvent des décalages voire des ruptures avec les règles ordinaires de la déontologie professionnelle, au nom de l'interaction avec les publics, de l'engagement de l'audience pour lui donner envie de cliquer, de commenter, de partager.    

Clément ROUX, soutenance le jeudi 26 octobre 2023 à 15h

Marketing de niches: les campagnes de propagande de la guérilla des FARC-EP et leur influence

Universidad Nacional de Colombia. Centro de Estudios Sociales. Calle 44 No. 45-67, Unidad Camilo Torres, Bloque A5, Salon 510

Jury :

  • Tristan Mattelart, Professeur, Université Paris-Panthéon-Assas, (Directeur de thèse)
  • Paolo Vignolo, Professeur, Universidad Nacional de Colombia (co-dircteur de thèse)
  • Dora Isabel Diaz Susa, Professeur, Facultad de Ciencias Humanas de la Universidad Nacional de Colombia (rapporteur)
  • Maria Victoria Uribe Alarcon, Professeur, Facultad de Jurisprudencia de la Universidad del Rosario (rapporteur)
  • Ingrid Bolovar, Professeur, Facultad de Ciencias Politicas de la Universidad de los Andes (rapporteur)
  • Nataly Botero, MCF, Université Paris-Panthéon-assas (suffragant)

Résumé : Mes recherches portent sur la propagande de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) entre la fin de la Guerre Froide et la signature de l'accord de paix avec le gouvernement colombien. Basé sur des entretiens avec des ex-combattants, des observations ethnographiques et des analyses de discours, mon travail étudie une stratégie de persuasion très ciblée, reposant sur la mise en place d'un réseau parallèle de médias clandestins et contrôlé depuis les jungles du pays. L'étude examine également la transformation des pratiques communicatives des anciennes guérillas dans le contexte de l’actuel processus de paix (2016-2022).

Catherine Zemmouri, soutenance le jeudi 12 octobre 2023 à 14h

La protection des sources du journaliste

Salle des conférences - Institut Cujas - Maison du droit public et de la science politique - 158 rue Saint-Jacques - 75005 Paris

Jury :

  • Arnaud Mercier - Professeur des Universités - Université Paris-Panthéon-Assas, directeur de thèse                                                
  • Alexandre Joux - Professeur des universités - Aix Marseille Université, rapporteur                        
  • Valérie Jeanne-Perrier - Professeur des universités - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, rapporteur                        
  • Agnès Granchet- Maître de conférences- Université Paris 2 Panthéon-Assas                        
  • Emmanuel Tricoire- Maître de conférences- Université Toulouse 1 Capitole

Résumé : La liberté d’expression et de communication est une liberté fondamentale est un des éléments clé de la démocratie. Elle est donc à ce titre depuis longtemps protégée, pourtant l’un de ses piliers, la protection du secret des sources du journaliste a longtemps été ignorée et n’est aujourd’hui encore qu’imparfaitement reconnue en France. Cet état de fait est principalement lié à des raisons politiques. Ce refus et cette reconnaissance partielle et tardive s’expliquent beaucoup par le fait que les enquêtes journalistiques d’intérêt public peuvent viser potentiellement des hommes politiques. Une reconnaissance imparfaite qui peut être aujourd’hui neutralisée par les moyens modernes de surveillance de plus en plus performants tel que le logiciel Pegasus. Cette bataille, qui oppose les journalistes aux pouvoirs publics, aux grandes entreprises privées voire aux organisations criminelles cherchant à connaître la source d’une enquête journalistique, est particulièrement déséquilibrée. Ce qui explique pourquoi malgré les décisions constamment favorables de la CEDH concernant la protection des sources le modèle français laisse toujours à désirer. Pourtant, une réelle protection serait possible, il n’est qu’à observer ce qui existe dans certains Etats comme la Belgique ou la protection des sources est effective et exemplaire. Cette évolution du modèle français est plus que nécessaire, car comme l’affirme la Cour européenne des droits de l’Homme, les journalistes sont « les chiens de garde » de la démocratie.

Rania Karchoud, soutenance le vendredi 16 décembre 2022 à 14h30

La communication politique en Tunisie : vers la professionnalisation?

Centre Panthéon de l’Université Paris-Panthéon-Assas, en salle des Actes

Jury :

  • Arnaud Mercier -  Professeur des, Universités - Université Paris-Panthéon-Assas, (Directeur de thèse)
  • Brigitte Sebbah - Maître de Conférences HDR- Université de Toulouse 3 Paul Sabatier,( Rapporteure)  
  • Zohra Gharbi - Professeur - Université La Manouba (Tunisie), (Rapporteure)        
  • Abdessatar Sahbani- Professeur- Université de Tunis (Tunisie)

Résumé : Cette thèse en sciences de l’information et de la communication interroge la question de la professionnalisation de la communication politique en Tunisie. Le début de la phase transitoire a suscité l’engouement des acteurs politiques pour la communication. Ce qui explique leurs recours à des praticiens de la communication, dont le nombre n’a pas cessé d’augmenter depuis le tournant politique de 2011. Cette thèse s’inscrit dans le croisement de trois approches théoriques : la sociologie des professions, le champ d’intervention professionnelle et la transitologie. Cette intersection théorique nous a permis, en premier lieu, de retracer l’histoire de la communication politique en Tunisie depuis l’indépendance. Suite à cette analyse, nous pouvons conclure une rupture avec les anciens dispositifs communicationnels employés par les deux anciens régimes. En deuxième lieu, nous avons pu étudier et analyser le processus de la professionnalisation de la communication politique en Tunisie. En mobilisant la technique de l’entretien auprès des acteurs intervenant dans le champ de la communication politique, nous avons pu conclure que cette activité est en phase de préprofessionnalisation. Celle-ci se manifeste principalement à travers l’absence du cadre institutionnel et juridique, d’un côté, et l’absence d’une identité et d’une culture communes de ces praticiens, de l’autre.

Melina Konstantina Skouroliakou, soutenance le lundi 12 décembre 2022 à 14h

Les médias à la rescousse de l’euro. Le traitement de la crise économique grecque et espagnole par la presse écrite française (2010-2014)

Salle de conférences - Institut Cujas - 158 rue Saint-Jacques, 75005 PARIS

Jury :

Jean-Baptiste Legavre -  Professeur des Universités - Université Paris-Panthéon-Assas, directeur de thèse            

  • Irene Martin Cortes - Professeur- Université autonome de Madrid, rapporteur            
  • Nicolas Hubé - Professeur des Universités - Université de Lorraine, rapporteur            
  • Patricia Moy- Professeur- Université de Washington (Etats-Unis)            
  • Rémy Rieffel- Professeur des Universités- Université Paris-Panthéon-Assas

Résumé : Cette étude examine la manière dont quatre quotidiens français (Les Echos, Le Figaro, Libération, Le Monde) ont influencé la définition, la perception et la compréhension de la crise économique dans la zone euro entre 2010 et 2014. Elle analyse le discours sur la crise dans deux pays, la Grèce et l’Espagne. L’étude soutient que le discours de la presse s’est complètement aligné sur le récit politique officiel, qui présentait la crise comme un phénomène national dû à des failles et des faiblesses nationales, alors que ses causes étaient principalement européennes. A travers l’utilisation extensive de jugements dépréciatifs et un discours de délégitimation de tout acteur, événement ou décision qui pourrait menacer l’intégrité de la zone euro, le récit de la presse sur la crise n’a laissé aucune marge à des interprétations alternatives et a fortement soutenu les solutions adoptées, influençant probablement leur acceptation par le public. L’étude constate également une grande homogénéité dans la manière dont la presse française a couvert la crise en Grèce et en Espagne. Tout semble se passer comme si l’enjeu était la préservation de la zone euro. Il n’en reste pas moins que l’Espagne a bénéficié d’une couverture plus bénigne que la Grèce, dans le sens où le discours utilisé n’a pas été pas aussi hostile ou accusateur. Les raisons sont sans doute à rechercher dans les relations bilatérales entre la France et l’Espagne et la place de la France dans la zone euro.

Gaël STEPHAN, soutenance le vendredi 2 décembre 2022 à 14h30

La réinformation : un monde aux frontières du journalisme

Centre Panthéon de l’Université Paris-Panthéon-Assas, en salle des Actes

Jury :

  • Gilles Bastin, Professeur, IEP de Grenoble
  • Valérie Devillard; Professeure, Université Paris-Panthéon-Assas (directrice)
  • Cécile Leconte, Maîtresse de conférences HDR, IEP de Lille
  • Tristan Mattelart, Professeur, Université Paris-Panthéon-Assas (président)
  • Franck Rebillard, Professeur, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 (rapporteur)
  • Nikos Smyrnaios, Maitre de conférences HDR, Université Toulouse-III-Paul-Sabatier (rapporteur).

Résumé : Depuis plus de dix ans maintenant se multiplient en ligne des sites et blogs brocardant les médias mainstream suspectés d’être menteurs et dissimulateurs et proposant une lecture alternative de l’actualité caractérisée par des positions ultra-conservatrices. En France, c’est sous le nom de « réinformation » que se développe cette forme singulière de médiactivisme. Ce travail propose d’étudier les mobilisations informationnelles issues de l’extrême droite française, en les appréhendant comme un monde social (Strauss, 1978). Cette approche motive l’adoption d’un dispositif d’enquête mixte, recourant à des méthodes quantitatives et qualitatives. Des entretiens conduits avec les médiactivistes permettent notamment d’éclairer les conditions de production des contre-discours sur l’actualité proposés par les acteurs de la réinformation. Conformément aux préconisations de Kristoffer Holt (2019), le plan de cette thèse articule trois niveaux d’analyse : micro, méso et macro.

Patrick LENORMAND, soutenance lundi 28 novembre 2022 à 14h

Approches pédagogiques inédites en formation initiale et continue des journalistes : obstacles à l’innovation et conditions d’appropriation

Salle Collinet - Centre Sainte-Barbe (3è étage) - 4 rue Valette, 75005 PARIS

Jury :

  • Rémy Rieffel -  Professeur des Universités - Université Paris-Panthéon-Assas, directeur de thèse                         
  • Benoît Lafon - Professeur des Universités- Université Grenoble-Alpes, rapporteur            
  • Delphine Saurier - Professeur des Universités - Audencia Nantes, rapporteur            
  • Jean-Baptiste Legavre- Professeur des Universités- Université Paris-Panthéon-Assas

Résumé : S’intéressant à la formation des journalistes au sens large (formation continue, formation initiale), cette recherche se concentre sur l’immobilisme des modes pédagogiques et l’absence apparente et généralisée d’innovation pédagogique dans ce domaine. Sa finalité a été de comprendre cet immobilisme, d’identifier les freins à l’œuvre dans cette faible ouverture à l’innovation et les conditions pour une appropriation de modes pédagogiques innovants dans ce champ spécifique. Les causes de cet immobilisme, ou plus exactement de cette non-appropriation d'éventuelles innovations pédagogiques en formation des journalistes, sont à rechercher dans la culture et l'identité même de ces professionnels. Notre méthodologie a emprunté trois pistes successives : l’observation des pratiques dans trois contextes nationaux spécifiques (France, Canada, Suisse) ; une enquête approfondie auprès d’enseignants/de formateurs au journalisme dans le monde entier sur leur activité pédagogique d’une part, et sur leur vision de l’innovation pédagogique d’autre part ; enfin, une expérimentation concrète d’innovation pédagogique dans un organisme de formation des journalistes. Initiée en 2017, notre exploration s’est vue rattraper par l’irruption de la pandémie du Covid qui a notablement affecté la formation des journalistes et l’ensemble de notre recherche à laquelle nous avons ajouté une partie spécifique pour traiter cet événement et son impact sur notre terrain. Si la dimension de l’identité professionnelle des intervenants occupe un rôle indéniable dans l’enseignement/apprentissage du journalisme, elle ne suffit pas à expliquer cet immobilisme et peut même, dans des situations exceptionnelles récentes comme la pandémie, favoriser des adaptations rapides basées sur la réactivité propre à ces professionnels. Différentes dimensions (“promotionnelle”, pédagogique, technique, psychologique, culturelle et temporelle) décomposables en une vingtaine de conditions nécessaires influent sur l’appropriation pérenne de nouveautés en formation des journalistes par tous les acteurs impliqués – véritable définition de l’innovation pédagogique.

Bisi ZHANG, soutenance le vendredi 25 novembre 2022 à 10h

Le journalisme économique en Chine et en France : Une histoire croisée

Jury :

  • Fabrice d'Almeida - Professeur des Universités - Université Paris-Panthéon-Assas, directeur de thèse                
  • Tian Gong - Conférencière - Université des Relations Internationales (Pékin, Chine), rapporteur    
  • Gilles Ferragu    Maître de conférences HDR, Université Paris-Nanterre, rapporteur
  • Lin Che    Professeur - Université des Langues étrangères de Pékin (Chine)    
  •  Valérie Devillard - Professeur des Universités - Université Paris-Panthéon-Assas

Résumé : Dans le contexte de la mondialisation économique, cette thèse s’attache à comprendre les choix effectués par des médias chinois et français quand ils couvrent l'actualité économique transnationale. Les grands enjeux de cette recherche sont ainsi la production de l’actualité économique en France et en Chine, les défis et les obstacles engendrés par le contexte transnational et le gatekeeping réalisé par les médias et les journalistes. La recherche dans le cadre de cette thèse s’effectue en trois étapes. La première étape est de donner un aperçu sur le journalisme économique des deux pays en adoptant une perspective d’histoire croisée. L’idée est de retracer le parcours du développement médiatique et économique des deux pays pour mettre en évidence leurs caractéristiques, leurs différences et leurs croisements. La deuxième étape porte sur la réalisation d’une analyse textuelle de la production journalistique. Elle a pour objectif d’exposer la construction de la couverture journalistique économique mutuelle entre les deux pays de manière générale et évolutive. La troisième étape vise à analyser le processus de fabrication de l’actualité économique transnationale par les acteurs du journalisme. Dans ce but, elle examine les influences du contexte transnational sur la production journalistique aux niveaux individuel, organisationnel et social. La recherche permet de mettre en lumière le lien entre la couverture de l’économie chinoise par les médias français et celle de l’économie française par les médias chinois, fruit d’une relation à la fois confrontée et croisée.            
 

Irène DESPOTIN LEFEVRE, soutenance le vendredi 25 novembre 2022 à 14h

Stratégies de communication et pratiques militantes du mouvement féministe en France au début du 21ème siècle. Étude de cas du collectif #NousToutes (2018-2021)

Université Paris-Panthéon-Assas (92 rue d’Assas, 75006 Paris), en salle 314

Jury :

  • Maxime Cervulle - Professeur en sciences de l’information et de la communication, Université Paris 8 - Vincennes Saint-Denis (Directeur)
  • Isabelle Garcin-Marrou - Professeure en sciences de l’information et de la communication, Sciences Po Lyon, ELICO (Rapporteure)
  • Josiane Jouët - Professeure émérite en sciences de l’information et de la communication, Université Paris-Panthéon-Assas
  • Virginie Julliard - Professeure en sciences de l’information et de la communication, Sorbonne Université, CELSA (Rapporteure)
  • Tristan Mattelart - Professeur en sciences de l’information et de la communication, Université Paris-Panthéon-Assas (Directeur)

Résumé : Cette thèse en sciences de l’information et de la communication porte sur les stratégies de communication des mobilisations féministes en France au début du 21ème siècle. En s’intéressant aux conditions de production et de circulation des discours en/hors ligne du collectif #NousToutes, elle interroge la manière dont la centralité communicationnelle d’une organisation participe à structurer le collectif, voire à contraindre la cause qu’il défend. Au-delà de renseigner sur les mobilisations féministes contemporaines, et sur la manière dont une organisation utilise la communication pour construire un discours féministe hégémonique sur la question des « violences sexistes et sexuelles », cette étude interroge les formes de professionnalisation du militantisme. Elle mobilise donc, outre les approches communicationnelles, les apports de la sociologie des mouvements sociaux et des organisations. Par l’étude des dispositifs de participation et des différents régimes d’engagement en ligne, il s’agit plus largement de questionner les mobilisations à l’ère du numérique. Une attention particulière est également portée à la manière dont un collectif s’inscrit dans une lutte pour la médiatisation en travaillant notamment à se constituer en source auprès des acteurs et actrices journalistiques. Pour réaliser cette étude, une approche (n)ethnographique a été réalisée comprenant une observation en ligne des plateformes numériques utilisées par le collectif (Facebook, Instagram, Twitter et WhatsApp) ; des observations participantes au sein des événements publics du collectif et d’une de ses structures locales ; ainsi que 33 entretiens semis-directifs avec des militantes.

Marina ALCARAZ, soutenance de thèse le jeudi 24 novembre 2022 à 14h

Stratégie de diversification des médias : miroir aux alouettes ou réel relai de croissance ?

Salle Collinet - Centre Sainte-Barbe (3è étage) - 4 rue Valette, 75005 PARIS

Jury :

  • Arnaud Mercier - Professeur des universités - Université Paris-Panthéon-Assas, directeur de thèse
  • Dominique Augey - Professeur des universités - Université Aix-Marseille, directeur de thèse
  • Nicolas Pélissier - Professeur des universités - Université de Nice, rapporteur
  • Alexandre Joux - Professeur des universités - Université Aix-Marseille, rapporteur
  • Isabelle Garcin-Marrou - Professeur des universités - Institut d'études politiques de Lyon 

Résumé : Confrontés à une érosion voire à une chute de leurs recettes traditionnelles depuis des années, les médias ont cherché des relais de croissance hors de leur métier de base originel. La diversification est devenue l’une des stratégies phares des médias et un terme devenu commun dans les discours des dirigeants. La plupart des groupes de télévision, presse et radio ont donc développé des événements, des conférences, des produits dérivés, des prises de participation ou des acquisitions de sociétés dans des domaines variés allant de start-up à une équipe de football. La recherche sur la diversification des médias reste limitée face à la foison de travaux sur la diversification dans l’industrie en général. Ce travail a pour objectif de faire un état des lieux de la recherche académique sur ce sujet, mais aussi d’étudier en profondeur les stratégies de groupes précis (TF1, M6, la presse quotidienne régionale avec notamment Le Télégramme). Il s’agit d’analyser le discours de ces groupes mais aussi l’écart entre le discours et la réalité, les modalités de la diversification et les choix opérés.  Ce travail permet notamment de comprendre l’utilisation de la marque dans ces stratégies. Cette étude détaillée permet de mieux cerner l’apport des stratégies de diversification en termes de performances financières, d’apprentissages etc. et de prouver qu’une telle stratégie n’est pas forcément gage de succès. Ce travail est aussi l’occasion d’étudier, au travers de ce prisme de la diversification, la tentative des médias de se réinventer dans un paysage en plein bouleversement.

Jose Rodrigues dos Santos, soutenance le mercredi 16 novembre 2022 à 9h

Le fil rouge du fascisme : nouveaux apports pour la compréhension du fascisme et sa dimension socialiste

Grand salon - Appartement Décanal (esc. K, 3è étage), 12 place du Panthéon, 75005 PARIS

Jury :

  • Fabrice d'Almeida -  Professeur des Universités - Université Paris-Panthéon-Assas, (directeur de thèse)          
  • Caetano Joao - Professeur  -  Université Aberta (Portugal)    
  • Marc Lazar - Professeur émérite d'université- Sciences Po Paris, (rapporteur)          
  • Jose-Eduardo Franco - (rapporteur)                   
  • Antonio Costa Pinto- Professeur- Université de Lisbonne (Portugal)            
  • Valérie Devillard- Professeur des Universités- Université Paris-Panthéon-Assas  

Résumé : Celle-ci est une thèse sur la dimension socialiste du fascisme, le mouvement italien de Benito Mussolini. Le fascisme italien est envisagé comme le modèle du fascisme générique. Ce sont ses caractéristiques structurelles qui permettent d’arriver à une définition opérationnelle du fascisme générique, essentielle pour comprendre qu’est-ce que le fascisme. La thèse porte sur l'étude de l'histoire intellectuelle du fascisme, notamment son fil socialiste, et cherche à faire trois démonstrations, chacune étant une conséquence de la précédente. La première c’est que le fascisme trouve son origine dans le marxisme ; la deuxième c’est que le fascisme est toujours resté l'un des différents courants du socialisme ; la troisième c’est que les régimes communistes étaient en réalité des régimes fascistes.

Jaércio DA SILVA, soutenance de thèse le 29 juin 2022 à 14h

« Un concept sur la toile. Circulation et traduction à bas bruit de l’intersectionnalité »

Salle 208 du centre Assas – 92 rue d’Assas, Paris 75005

Jury :

  • Cécile Méadel, professeure, Université Paris-Panthéon-Assas (Directrice)
  • Christine Barats – Professeure, Université Paris Descartes (Rapporteure)
  • Dominique Cardon – Professeur, Sciences Po Médialab
  • Antonio Casilli – Professeur, Telecom Paris, Institut polytechnique de Paris
  • Josiane Jouët – Professeure émérite, Université Paris-Panthéon-Assas
  • Franck Rebillard – Professeur, Université Sorbonne Nouvelle (Rapporteur)

Résumé : Concept scientifique formalisé par Kimberlé Crenshaw dans les années 1990, l’intersectionnalité est devenue un sujet hybride sur le web, traversant et traversée par les frontières entre science, société et technique. En s’intéressant aux conditions de traduction et de circulation de ce phénomène, cette thèse sort l’intersectionnalité de sa position « de concept qui sert à expliquer le monde social » pour la replacer en tant qu’objet d’investigation. Ce travail est une cartographie des acteurs qui en sont porteurs, de leurs trajectoires, des points d’entrées, de circulation et de (dé)connexion de ce que je vais appeler la « cause intersectionnelle ». Dans ce cadre, les plateformes numériques offrent aux individus une surface privilégiée, sur laquelle ils vont bâtir leur édifice : rendre publiques leurs idées, se démultiplier, fédérer des alliés et organiser leurs actions. J’étudie un groupe de 34 acteurs ayant décidé de créer des médias qui se revendiquent comme inscrits dans une démarche intersectionnelle. L’intersectionnalité conduit ces individus à mettre en œuvre leur compréhension personnelle du concept dans des objets qui servent à donner forme à cette expérience (a), à se constituer en tant que source d’informations sur le sujet (b) et à construire-affirmer leur propre identité (c). En mettant un nom sur  « le problème », l’intersectionnalité devient une puissance qui amène les individus à performer, c’est-à-dire à interroger, produire, débattre, mobiliser. Indépendantes des mouvements historiquement structurés, ce sont les individus eux-mêmes qui définissent le format, les termes et posent le cadre, sans qu’un processus de participation collectif soit nécessaire. Pour prendre en compte ces différents aspects, j’ai adopté le terme de MultiMicroMédias (MMM) pour préciser que ces objets sont construits en opposition avec les opérateurs traditionnels (a) et qu’ils réclament une autonomie vis-à-vis des règles du marché (b), mais qu’ils n’aboutissent pas (ou ne souhaitent pas aboutir) à une diffusion massive (c). Cette enquête qualitative combine deux démarches méthodologiques complémentaires : de l’ethnographique (entretien, observation longue, analyse des contenus) et des outils numériques qui facilitent la délimitation du terrain et la composition du corpus (Hyphe, DMI Instagram Scraper, YouTube Data Tools, Go Full Page). Les analyses sont ainsi basées sur un corpus composé de quatre matériaux : les textes de présentation des 189 comptes, profils et pages (biographie, à propos, manifestes), les indicateurs de performance (nombre de vues, de mentions j’aime, d’abonnés, de publications), 23 entretiens semi-directifs avec 25 acteurs du terrain et les annotations personnelles portant sur des observations en et hors ligne (transmission en direct, ateliers, festival, journées d’étude) des quatre dernières années.

Catherine GABER, soutenance de thèse le 17 décembre 2021 à 15h

Les réceptions des messages politiques télévisés dans un quartier marginalisé. Le cas des chiffonniers du Caire (2016 – 2019)

Salle Collinet - Sainte Barbe - 3ème étage - 4, rue Valette 75005 PARIS

Jury :

  • Jean-Baptiste LEGAVRE, professeur des universités (université Panthéon-Assas), directeur de thèse
  • Nicolas HUBÉ, professeur des universités (université de Lorraine), rapporteur
  • Sylvie THIEBLEMONT-DOLLET, professeur des universités (université de Lorraine), rapporteur
  • Rémy RIEFFEL, professeur des universités (université Panthéon-Assas)

Résumé : Cette étude vise à analyser les usages de la télévision dans un quartier marginalisé. La majorité des études en réception s’est focalisée sur la question des effets des médias sur les citoyens ordinaires, les classes populaires ou les classes moyennes. Rares sont les études qui se sont intéressées à ceux qui n’existent pas sur la scène médiatique et qui sont, en même temps, visés par Des politiques publiques bien médiatisées. Notre question essentielle est de comprendre comment les enquêtés (les chiffonniers du Caire (Zabbalins)) ont reçu les messages politiques télévisés qui les concernent, quelles ont été leurs réactions et avec quels effets.
Les Zabbalins sont un groupe de personnes constituant une corporation autour d’une profession et vivant ensemble dans un quartier informel au Caire. Ils exercent l’activité économique du traitement artisanal des déchets. Elle est basée sur le ramassage des ordures, leur tri et leur recyclage. La communauté des Zabbalins, en général, est une communauté stigmatisée et marginalisée qui vit dans la précarité sociale et économique depuis plusieurs décennies.
Notre problématique essentielle est de découvrir quel genre d’actions et d’interactions sociales existe-t-il au sein du quartier des Zabbalins autour des messages télévisés qui les concernent. Il s’agit donc d’étudier le processus de communication télévisuel en étudiant les Zabbalins dans leur environnement collectif.

Rachidatou YESSOUFOU, soutenance de thèse le 15 décembre 2021 à 10h30

Quelle stratégie de communication en matière de politique nationale de santé dans les pays de l'Afrique de l'Ouest francophone : cas spécial du Bénin

Salle des Actes - Centre Panthéon (esc. J, 3è étage) - 12 place du Panthéon, 75005 PARIS

Jury :

  • Francis BALLE, professeur émérite d'université (université Panthéon-Assas), directeur de thèse
  • Jean-Marie COTTERET, professeur émérite d'université (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), rapporteur
  • Bernard VALADE, professeur émérite d'université (université de Paris), rapporteur
  • Artan FUGA , professeur (université de Tirana, Albanie)

Résumé : Des stratégies de communication sont déployées pour mettre en œuvre des projets, programmes de santé et au sein des radios afin de sensibiliser les populations du Bénin sur le VIH/Sida, Paludisme, Lèpre. Malgré ces efforts, l’impact des actions de communication reste limité au regard des ambitions des pouvoirs publics dans l’éradication de ces maladies.
Il s’agit d’analyser dans quelles conditions se font les émissions radiophoniques en matière de santé, comment les populations s’approprient les messages pour un bon usage.  L’analyse des grilles de programmes de radios cibles a permis d’évaluer la place des questions de santé dans celles-ci. L’enquête menée auprès des radios et d’un échantillon d’individus vivant en zone rurale, semi-rurale et urbaine a permis de collecter des données qualitatives à l’aide de guide d’entretien et de questionnaire. Elles sont traitées au moyen d’interprétation textuelle et d’étude de réception. Notre étude montre que la médiatisation des questions de santé à la radio s’effectue régulièrement sans qu’il y ait forcément une corrélation avec les actions de communication des priorités nationales. Grâce aux messages diffusés, les populations s’approprient les messages de santé. Les entretiens semi-directifs révèlent l’importance du rôle des interviewés dans la médiatisation des questions de santé.
Pour éviter sous-information et désinformation des auditeurs et accroître leurs connaissances des maladies, il est souhaitable de renforcer la formation des chargés d’émissions de santé. Le traitement de ces questions par téléphone, les réseaux sociaux, internet renforcerait le rôle de la radio et améliorerait son impact sur les indicateurs de santé.

Inna BIEI, soutenance de thèse le 13 décembre 2021 à 14h30

La nouvelle Russie de Vladimir Poutine et ses dissidents. Le réseau d’exilés anti-Poutine en France (2012-2017)

Salle Collinet – Centre Sainte Barbe - 3ème étage - 4, rue Valette 75005 PARIS

Jury :

  • Valérie DEVILLARD, professeur des universités (université Panthéon-Assas), directeur de thèse
  • Ilya KIRIYA, professeur (University Higher School of Economics, Moscou, Russie), rapporteur
  • Olivier STANDAERT, professeur (université catholique de Louvain, Belgique), rapporteur
  • Fabrice D'ALMEIDA, professeur des universités (université Panthéon-Assas)
  • Dominique MARCHETTI, directeur de recherche (CNRS)

Résumé : Ce travail doctoral est consacré à l’analyse du discours de la « haine », ainsi que des politiques de la « peur », qui sont au cœur du régime de Vladimir Poutine depuis sa réélection en 2012. Ces politiques de répression et de propagande, qui ont pour objectif de répondre aux défis de la crise économique et politique, ainsi qu’à la fragmentation sociale profonde que traverse la Russie, sont également susceptibles de mettre en place un projet politique multiforme de société, seul capable, d’après Poutine, de « fédérer » le pays et de pérenniser son régime.  
Ce travail doctoral s’inscrit dans une démarche d’une recherche interdisciplinaire et a pour objectif de croiser les regards scientifiques dans les domaines des sciences politiques et sociales, celles de l’information et de la communication, ou encore de l’histoire, afin de rendre compte du phénomène global de l’émergence de la pensée d’extrême droite dans le discours officiel du régime russe, et d’en aborder également les dimensions sociopolitiques. Enfin, notre analyse se construit autour des débuts de la nouvelle vague de l’exode des dissidents russes, qui témoigne de l’entrée de la Russie contemporaine dans un cycle répressif sans précèdent lors du retour de Vladimir Poutine au pouvoir en 2012.

Asma ABDELKERIM, soutenance de thèse le 10 décembre 2021

Analyse des discours sur la crise syrienne dans les médias pro et anti-régime en Syrie et au Liban : médias alternatifs

Salle des Actes - Centre Panthéon (Esc. J, 3è étage) - 12 place du Panthéon, 75005 PARIS

Jury:

  • Arnaud MERCIER, professeur des universités (université Panthéon-Assas), directeur de thèse
  • Eric DACHEUX, professeur des universités (université de Clermont-Auvergne), rapporteur
  • Tourya GUAAYBESS, maître de conférences HDR (MCF université de Lorraine), rapporteur
  • Sobhi BOUSTANI, professeur des universités (INALCO)

Résumé : L’émergence d’une presse alternative dans le paysage médiatique syrien grabataire fut une révolution en soi. Par le truchement de 12 thèmes et évènements qui ont jalonné la crise syrienne, dès son déclenchement en 2011 et jusqu’à son cinquième anniversaire en 2016, ce travail de recherche part à la quête de la frontière entre journalisme et militantisme dans ce contexte bien particulier de conflit et ce en interrogeant les pratiques et le contenu produit par les journalistes syriens en herbe, tout en faisant appel, le cas échéant aux pratiques et contenus des journalistes libanais chevronnés. En toile de fond, cette relation singulière entre deux pays frères-ennemis au destin fortement imbriqué : un Liban en proie aux clivages communautaires définis par une ligne de démarcation : le rapport des partis politiques libanais au régime syrien des Assad, et une Syrie, théâtre du conflit où des partis dits libanais prennent part au combat armé sur le terrain. Afin de peaufiner le tableau, on remonte à la genèse des médias en Syrie et au Liban, et on aborde cette question cruciale de l’éthique du journalisme fortement liée au financement des médias alternatifs par les ONG internationales.


Abdelfettah BENCHENNA, soutenance de HDR le 10 décembre à 15h

Les rapports Nord/Sud au prisme des technologies de l'information et de la communication : contribution à l'économie politique critique

Salle des commissions - Institut de droit comparé - 28 rue Saint-Guillaume 75007 PARIS

Jury :

  • Tristan MATTELART, professeur des iniversités (université Panthéon-Assas), directeur de recherche
  • Isabelle PAILLIART, professeur émérite (université Grenoble Alpes), rapporteur
  • Gado ALZOUMA, professeur (American University of Nigeria, Yola, Nigeria), rapporteur
  • Nikos SMYRNAIOS, maître de conférences HDR (IUT A de l’université Toulouse 3), rapporteur
  • Ahmed HIDASS, professeur (Institut supérieur d’information et communication, Rabat, Maroc)
  • Oumar KANE, professeur (université du Québec à Montréal)

Structuré autour de sept chapitres, le premier volume s’intitule : Les rapports Nord/Sud au prisme des technologies de l’information et de la communication. Contribution à l’économie politique critique de la communication
Dans ce travail, l’auteur défend la nécessité de recourir au temps long pour comprendre l’état actuel de l’intégration des TIC dans les pays du Sud. Il propose également de réinterroger les rapports entre les pays du Nord et les pays du Sud au prisme des technologies de l’information et de la communication. Plus précisément, il tente de développer une hypothèse de travail selon laquelle les TIC seraient porteuses de formes de domination entre les pays du Nord et les pays du Sud. Pour cela, il s’appuie sur quatre terrains marocains : la numérisation de l’enseignement supérieur ; l’administration électronique ; le rôle de l’économie informelle dans la diffusion des TIC et des biens culturels numérisés et les délocalisations des centres d’appel.
Le second volume, composé de quatre chapitres et un curriculum vitae académique détaillé, porte sur une présentation réflexive de son parcours de recherche et d’enseignement.

Marie-Eva LESAUNIER, soutenance de thèse le 29 octobre 2021

Les conditions de production du documentaire de création en France. Enjeux d’une mobilisation professionnelle.

Jury :

  • Valérie DEVILLARD, professeure des universités (université Panthéon-Assas), Directrice de thèse
  • Chloé DELAPORTE, maîtresse de conférences HDR (Université Paul Valéry, Montpellier 3), rapporteure
  • Kira KITSOPANIDOU, professeure des universités (Université Sorbonne Nouvelle Paris 3), rapporteure
  • Samuel GANTIER, maître de conférences (Université Polytechnique des Hauts-de-France)
  • Tristan MATTELART, professeur des universités (université Panthéon-Assas).

Résumé : La thèse porte sur les professionnels du documentaire de création. Ceux-ci revendiquent d’une part une forte dimension artistique, refusant tout formatage, notamment de la part des chaînes des télévisions, premiers financeurs et diffuseurs des documentaires. D’autre part, ces films porteraient une dimension politique, en appelant à l’intelligence du spectateur et favorisant une ouverture sur le monde social. À travers des entretiens et de l’observation, le terrain est centré sur les producteurs, les réalisateurs et les diffuseurs. La question est de savoir comment et pourquoi ces professionnels défendent leurs pratiques et les conditions de réalisation de leurs œuvres, vis-à-vis des moyens de production et des possibilités de diffusion. Deux grands axes structurent la thèse. D’une part, on étudie une mobilisation des professionnels de ce sous-champ du documentaire ayant eu lieu en 2015, entrant en confrontation avec les institutions régulatrices, en particulier le CNC. Cela permet de voir en quoi ces professionnels forment un « monde social ». Ces confrontations rendent en effet visible une certaine homogénéité d’un groupe pourtant pluriel. D’autre part, on s’intéresse aux pratiques quotidiennes et aux stratégies déployées compte tenu du contexte de production des films. On constate des positionnements allant du compromis vis-à-vis des normes attendues incarnées dans les lignes éditoriales des chaînes de télévisions à la rupture franche avec ces dernières. Il transparaît une volonté de réaffirmer une certaine autonomie, en renonçant à coopérer avec les acteurs hégémoniques et/ou en construisant des alternatives qui investissent notamment les plateformes numériques.

Guillaume SIRE, soutenance d'HDR, 18 octobre 2021

Le dernier refuge. Essai sur la standardisation du livre numérique

Jury :

  • Madame Cécile MEADEL, professeur des universités (université Panthéon-Assas), directeur de recherche
  • Madame Ghislaine CHARTRON, professeur des universités (CNAM), rapporteur
  • Monsieur Sylvain PARASIE, professeur des universités (Sciences Po), rapporteur
  • Madame Valérie SCHAFER, professeur (université du Luxembourg), rapporteur
  • Monsieur Rémy RIEFFEL, professeur des universités (université Panthéon-Assas)
  • Monsieur Nikos SMYRNAIOS, maître de conférences habilité à diriger des recherches (université Toulouse 3)

Résumé : Un livre peut-il être numérique sans aussitôt cesser d’être un livre ? Pour répondre, il s’agira de comparer systématiquement les caractéristiques du livre imprimé à celles du livre numérique, et de prêter une attention particulière aux standards sur lesquels reposent la production et la mise en circulation de ces deux types de support. Je reviendrai également sur la fusion opérée en 2017 entre l’arène de standardisation des livres numériques, International Digital Publishing Forum, instituée par les acteurs historiques du monde de l’édition, et le World Wide Web Consortium, créé et administré par des informaticiens. En décrivant les lignes de fracture et certaines compromissions effectuées de part et d’autre, je montrerai comment « le livre », dont il n’existe aucune définition exhaustive, a été traduit dans un écosystème qui, à des fins d’interopérabilité, exige que les notions soient définies sans ambigüité. Enfin j’expliquerai pourquoi il me semble que « le livre » est une notion instable par nature, négociable, qu’il faut laisser fuir si nous voulons qu’il demeure ce que l’écrivain André Suarès appelait «le dernier refuge de l’homme libre».

Guillaume CAMPREDON, soutenance de thèse le 13 octobre 2021

Pour une théorie du signe augmenté, sémiotiques du monstre en société. Les trajectoires médiatiques et politiques de la franchise et du signe Pokémon
 
Jury :

  • Mélanie BOURDAA, maîtresse de conférences, université Bordeaux 3, rapporteure
  • Katharina NIEMEYER, professeure, université du Québec à Montréal, rapporteure
  • Julia BONACCORSI, professeure des universités, université Lumière Lyon 2
  • Hélène LAURICHESSE, professeure des universités, École Nationale Supérieure d’Audiovisuel de Toulouse
  • Philippe GONZALEZ, maître d’enseignement et de recherche, université de Lausanne
  • Frédéric LAMBERT, professeur des universités, université Panthéon-Assas, directeur de thèse

Résumé de la thèse : Nos sociétés contemporaines voient les signes échapper à toute règle : ils se citent, circulent, agrègent des contenus ou en perdent, sont décontextualisés à l’envi et forcent le récepteur attentif à les interroger dans la pluralité de leurs sources, erratiques et fluides, pour reprendre les mots de Georges Didi-Huberman. C’est donc autour de cette entité sémiotique, de ce réservoir informationnel et communicationnel commun à nos sociétés, le signe, que gravite notre démarche problématique. Une démarche qui questionne les conditions de félicité d’un signe contemporain qualifié d’augmenté, et tente une cartographie de ses trajectoires rhizomiques. Formidable prétexte sémiotique, le signe Pokémon se prête à l’analyse du signe augmenté : populaire, visible et viral c’est un signe qui se joue dans une diversité de territoires médiatiques et politiques et offre la possibilité d’en étudier les principaux mécanismes. La thèse se partage en deux temps : celui de l’étude du signe dans l’espace du dispositif de sa franchise médiatique et industrielle, puis, lorsqu’il quitte ce dispositif, celui de son agencement dans un infinité de devenirs possibles, dont ceux de la science, du militantisme, de l’esthétique et de la communication politique. À travers la critique de la vie triviale du signe Pokémon, se dessine la définition du signe contemporain augmenté et d’une sémiotique à même de s’en saisir.

Victoria LAURENT, soutenance de thèse 8 octobre 2021 à 14h dans la Salle des Actes (centre Panthéon)

« Les citoyens auteurs de la loi » : la consultation en ligne République numérique, une étude des médiations à l’œuvre dans le processus de construction de la loi

Jury :

  • Romain BADOUARD, maître de conférences (université Panthéon-Assas), co-encadrant
  • Cécile MEADEL, professeur des universités (université Panthéon-Assas), directeur de thèse
  • Philippe BOUQUILLION, professeur des universités (université Sorbonne Paris Nord), rapporteur
  • Laurence MONNOYER-SMITH, professeur des universités (université de technologie de Compiègne), rapporteur
  • Clément MABI, maître de conférences (université de Technologie de Compiègne)
  • Arnaud MERCIER, professeur des Universités (université Panthéon-Assas)

Résumé de la thèse : Le 26 septembre 2015, Manuel Valls et Axelle Lemaire, secrétaire d’État au numérique lancent une consultation participative en ligne à destination des citoyens baptisée « République numérique ». Ces dernières années, l’ouverture de l’espace public et la stratégie de « gouvernement ouvert et transparent », instaurées par les politiques publiques, légitiment le questionnement sur les dynamiques contributives et participatives citoyennes qui permettraient de revitaliser la démocratie représentative s’exprimant grâce aux spécificités techniques du Web et favorisant l’émergence de nouveaux modèles de médiation. Cette thèse vise à étudier à travers l’exemple de la consultation République numérique la conception de ce type de dispositif technique numérique comme outil de médiation politique dans la construction d’un avant-projet de loi en mobilisant une analyse de terrain et de données ainsi que des travaux en SIC en STS et en sciences politiques qui interrogent le choix de l’outil technique dans sa capacité à encadrer le débat politique. L’objectif de ces travaux est d’étudier à la fois la conception de ces dispositifs numériques, leurs usages par des publics et la manière dont ils viennent ou non transformer les relations entre les acteurs politiques au travers du bouleversement qu’a initié cette consultation dans la création de la loi. Nous montrons ainsi que si les outils de médiations politiques consultatifs en ligne ont été si souvent décriés par leurs retombées sur la décision, la spécificité de celui-ci a participé à renouveler partiellement les pratiques politiques en ligne traditionnellement à l’œuvre dans le processus de construction d’une loi ouvrant le champ des « possibles ».

Frédérick BIGRAT, soutenance de thèse le 16 septembre 2021 dans la salle des Thèses de la Sorbonne (Amphithéâtre LIARD)

Conception de MOOC en France entre 2012 et 2020 : influence sur les pratiques pédagogiques des enseignants-chercheurs impliqués dans leur réalisation

Jury :

  • Madame Cécile MÉADEL, professeur des universités, directrice de thèse
  • Madame Anne BESSON, professeur des universités (université d'Artois)
  • Monsieur Bernard ETLICHER, directeur de recherche au CNRS
  • Madame Catherine MONGENET, professeur des universités (université de Strasbourg), présidente du jury

Résumé : Nous trouvons dans la littérature de nombreux témoignages d’enseignants-chercheurs qui affirment que la participation à la conception d’un MOOC a fait évoluer leurs pratiques pédagogiques. Au-delà des effets d’annonces qui ont entouré l’apparition de cette nouvelle technologie au début des années 2012 en France, nous avons voulu comprendre si cette influence était vraiment réelle, ou si elle résultait de la conjoncture d’autres facteurs tels que l’évolution naturelle des pratiques d’enseignements, ou la démocratisation des nouveaux usages numériques dans notre société.

Xifei WANG, soutenance de thèse le 2 juin 2021 dans la Salle des Actes du centre Panthéon

La place de la presse traditionnelle chinoise dans l’espace public à l’ère numérique - le cas du quotidien régional Shenyang Ribao

Jury :

  • Monsieur Francis BALLE, professeur émérite d'université (université Panthéon-Assas), directeur de thèse
  • Monsieur Jean-Marie COTTERET, professeur émérite d'université (université Paris 1)
  • Monsieur Bernard VALADE, professeur émérite d'université (université de Paris)
  • Monsieur Artan FUGA, professeur (université de Tirana)

Résumé : Il existe en République populaire de Chine un espace public au sens de Bernard Miège, lieu où sont débattus les problèmes sociétaux et où peut être critiquée l’action publique. La presse en était, depuis les années 1980, le principal médiateur, voire le seul acteur faisant le lien entre l’opinion publique et le pouvoir politique. Cependant, ce monopole a été remis en cause dès 2000, par l’irruption dans cette sphère publique de nouveaux médias, nés d’Internet, permettant une expression plus directe de l’opinion publique. Avec l’arrivée de cette réintermédiation, la presse écrite s’est adaptée en adoptant de nouveaux outils et en s’invitant sur les weibo, les boutiques d’applications mobiles et les autres réseaux sociaux. On parle de convergence des médias. Pourtant, les nouveaux modèles développés par les médias traditionnels sont fragiles et, en se fondant plus sur la recherche des profits que sur la recherche de la vérité des faits, la presse tend à s’éloigner de ce rôle de divulgation des problèmes sociétaux. Et cela d’autant plus que si l’État, par la mise en œuvre de moyens de contrôle de l’information sur Internet, peut sembler en faveur de la presse, sa stratégie d’orientation de l’opinion, qui privilégie les plateformes internet en concurrence avec les médias traditionnels, ferme la porte à un retour en force du journal papier comme médiateur dans l’espace public. Ces transformations, qui redéfinissent la place de la presse dans l’espace public, sont analysées à travers le prisme d’études développées par des auteurs français pour la presse française, et s’appliquent au quotidien régional du nord-est de la Chine, Shenyang Ribao, qui depuis sa naissance en 1949 fut tantôt précurseur, tantôt spectateur impuissant de ces évolutions.

Ting Hsuan TSENG, soutenance de thèse le 15 mars 2021 dans la salle des fêtes du centre Panthéon

Les politiques multiculturelles et les médias destinés aux nouveaux immigrés à Taïwan : les limites du volontarisme public et le dynamisme de la société civile

Jury :

  • Tristan MATTELART, professeur des universités (université Panthéon-Assas), directeur de thèse
  • Maxime CERVULLE, maître de conférences habilité à diriger des recherches (université Paris 8 Vincennes Saint-Denis), rapporteur
  • Milena DOYTCHEVA, maître de conférences habilité à diriger des recherches (université de Lille), rapporteur
  • Jui-Hua CHEN, Assistant Professor (National Tsing Hua University)
  • Stéphane CORCUFF, maître de conférences (Institut d'études politiques de Lyon)
  • Valérie DEVILLARD, professeur des universités (université Panthéon-Assas)

Résumé : Cette recherche porte sur la dernière vague d’immigration arrivant à partir des années 1980 à Taïwan : les immigrées matrimoniales en provenance de Chine et d’Asie du Sud-Est, ainsi que les travailleurs migrants en provenance des pays du Sud-Est asiatique. Elle étudie l’évolution des dispositifs étatiques et des initiatives collectives visant à améliorer l’accès/la représentation/la participation de ces nouveaux immigrés dans la sphère publique.
Ce travail se développe autour du concept de « multiculturalisme ». Le terme se trouve, sous trois présidents consécutifs de Taïwan — Lee TENG-HUI (1988-2000), Chen SHUI-BIAN (2000-2008) et Ma YING-JEOU (2008-2012) —, au cœur des politiques socio-culturelles touchant les ethnies minoritaires.
À travers des analyses de corpus et de contenu, mais aussi des observations participantes et 21 entretiens effectués sur le terrain, ce travail vise, premièrement, à analyser comment les rhétoriques du multiculturalisme ont été déployées dans l’élaboration des politiques pour traiter les rapports interethniques, voire géopolitiques ; deuxièmement, à démontrer comment ces politiques se sont traduites à travers des mesures facilitant l’accès à l’information, la participation et le droit de communiquer de la population visée ; troisièmement, à examiner des initiatives lancées par la société civile afin, d’une part, de compenser l’inefficacité du secteur public et, d’autre part, d’élever le poids et la parole de cette population au sein de la sphère publique. Enfin, cette thèse s’intéresse également au dynamisme du dialogue entre l’État et la société civile au travers de mouvements sociaux, de plaidoyers, d’événements culturels et de productions médiatiques.

Fabienne TORRES-BARANES, soutenance le vendredi 05 Février 2021 à 9h30