Publications 2014-2017
2017
Le désenchantement de l'internet. Désinformation, rumeur, propagande
FYP Éditions, 2017
Romain Badouard
L'ouvrage de référence sur les fake news et la désinformation
Internet est-il devenu l’ennemi de la démocratie ? Rumeur, fake news, harcèlement, propagande, surveillance généralisée…, le débat public en ligne s’est transformé en véritable champ de bataille. Pourtant, il y a encore une dizaine d’années, on louait l’exemplarité de l’internet comme étant l’outil d’un renouveau démocratique. Comment expliquer ce retournement ?
Cet ouvrage propose une synthèse claire et pédagogique sur les enjeux politiques de l’internet. L’auteur montre que le pouvoir se loge au coeur même des technologies. Internet porte en lui un modèle communautariste qui favorise les clivages. Dans cet univers profondément conflictuel,l’enjeu n’est plus d’échanger, mais d’occuper l’espace. La dérégulation généralisée du marché de l’information fait peser de sérieuses menaces sur l’exercice de la liberté d’expression.
C’est la défense de l’internet comme bien commun qui est en train de se jouer aujourd’hui. Et parce que le numérique est l’affaire de tous, c’est aussi l’avenir de nos démocrates dont il est question.
La communication politique
Nouvelle édition revue et augmentée, CRNS Éditions, juin 2017
Sous la direction d'Arnaud Mercier
« Féminismes »
N° 29 de la revue Le Temps des Médias, 2017
Coordonné par Claire Blandin, Sandrine Lévêque, Simon Massei et Bibia Pavard
Le Web dans les rédactions de presse écrite. Processus, appropriations, résistances
Éditions L'Harmattan Pepper, 2017
Sous la direction de Jean-Baptiste Legavre, Rémy Rieffel
Le web a eu de fortes incidences sur le monde des journalistes de la presse écrite. Cet ouvrage se concentre sur les changements observables au sein des rédactions des quotidiens liés à l'arrivée du web. La nouvelle conception du temps, le bi-média et le live blogging sont autant de nouveaux défis que doivent relever les journalistes.
Enquêter sur l'internationalisation des biens médiatiques et culturels
Presses universitaires de Rennes, Res Publica, 2017
Sous la direction de Jean-Baptiste Comby
Tandis que depuis un demi-siècle la « mondialisation culturelle » ne cesse d’être louée pour ses supposées vertus démocratiques ou contes- tée pour ses présumées logiques impérialistes, ses rouages sociaux restent étonnamment méconnus. Si son économie politique est régulièrement discutée, les professionnels de l’internationalisation des biens culturels et médiatiques ont, eux, fait l’objet de peu d’attention. Qui sont ces femmes et ces hommes au cœur de l’import-export des biens symboliques ? Comment en viennent-ils à (s’)investir à l’international, avec quelles ressources, en poursuivant quels enjeux et en tenant compte de quelles contraintes ? Quels intérêts inséparablement sociaux et nationaux engagent-ils dans leurs métiers ? La partie visible des échanges symboliques à l’international, souvent teintée d’économisme et de technologisme, dissimule en fait une compétition sociale entre différentes fractions des champs du pouvoir.
À rebours des approches culturalistes, cet ouvrage éclaire les hiérarchies sociales au principe de l’inégale circulation internationale des biens culturels. Tout le monde n’a pas les moyens de jouer le jeu de la « mondialisation », de se mobiliser par-delà les frontières ou de faire un usage distinctif des livres et films étrangers. Si concurrence il y a, elle met sans doute moins à partie des pays que des catégories sociales. Le montrer empiriquement c’est aussi lutter contre les clichés différencialistes qui, en essentialisant et en figeant les cultures, font le lit des visions xénophobes.
Les différentes contributions étayent donc cette perspective. Elles expliquent comment il est possible et pourquoi il est important, de saisir les dynamiques structurelles et les rapports de domination qui orientent les processus d’internationalisation médiatique. Ainsi, ce livre collectif espère être utile aux étudiants et chercheurs analysant la construction sociale et historique des échanges internationaux de biens symboliques. Mais au-delà, l’ouvrage s’adresse à l’ensemble des agents concernés par ces questions et entend leur suggérer des clefs pour interpréter autrement ce qui est en jeu lorsqu’ils sont confrontés « à l’international ».
Les 100 mots des sciences de l'information et de la communication
Que sais-je ? PUF 2017
Sous la direction de Jean-Baptiste Legavre et Rémy Rieffel
Qu’est-ce qu’un média ? un discours ? une plateforme numérique ? la liberté d’expression ? Voilà quelques exemples qui donnent une idée de l’étendue du champ couvert par les sciences de l’information et de la communication, cette discipline qui existe en France depuis un peu plus de quarante ans et qui offre des formations très diverses aux étudiants (journaliste, médiateur culturel, webmestre, chargé de communication, etc.). En 100 mots, un collectif d’auteurs se propose de prendre l’analyse des médias comme le « noyau » de cette discipline. Croiser les approches (sociologique, juridique, historique, économique, sémiologique) est de fait la meilleure façon de construire cette discipline encore jeune, qui cherche à penser le monde en mettant la communication au cœur de la réflexion.
2016
Louis Guilloux Politique
Presses universitaires de Rennes, 2016
Sous la direction de Jean-Baptiste Legavre
La politique est omniprésente dans l’œuvre littéraire de Louis Guilloux (1899-1980). Si le constat n’est pas nouveau, aucun travail collectif ne s’était jusqu’ici proposé de partir du texte littéraire pour en éprouver, sur ce point, les constances, les évolutions, les ruptures. Le résultat a l’avantage de sortir des clichés qui marquent un écrivain irréductible aux étiquettes.
Avec le soutien de l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et de Carism-université Paris 2 Panthéon-Assas.
« Liberté d'expression et "offense religieuse" selon les droits français et européen, de 1905 à l'affaire Dieudonné (janvier 2014) : respect des croyances et enjeux politiques »
in Les censures dans le monde, Presses universitaires de Rennes, 2016, pp. 161-178
Hélène Eck, Agnès Granchet sous la direction de Laurent Martin
Cet ouvrage offre des synthèses sur la censure du XIXe siècle à nos jours, dans de nombreux pays. Pourquoi censure-t-on ?, qui censure et comment ?, que fait-on avec ou contre la censure ? Cet ouvrage adopte une vision très large des phénomènes censoriaux tout en s’interrogeant sur les distinctions nécessaires qu’il convient d’opérer entre eux.
Avec le soutien du Centre d’histoire de Sciences Po, du CARISM/université Paris 2, du CEMTI/université de Paris 8, de l’INA, du LARHRA/CNRS, du CHSC, université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.
Les moteurs de recherche
Éditions La découverte, coll. « Repères », 2016
Guillaume Sire
Comment se repérer sur le Web ? Comment ne pas se perdre dans ce déluge d’informations ? Les moteurs de recherche sont à la fois des cartes, des boussoles et des topographes. Ils indiquent le nord et nous guident en nous disant : « Ce contenu est plus pertinent que celui-là. » Ils répondent à nos questions les plus farfelues en quelques microsecondes. Ils indexent les informations accessibles et dressent pour nous des listes vertigineuses. Ils organisent la connaissance à l’échelle du monde. Oracles modernes, pythies algorithmiques. L’objectif de cet ouvrage est de révéler ce qui se cache derrière l’interface en apparence extrêmement simple depuis laquelle nous avons accès à tant d’informations. Le lecteur apprendra comment ont été inventés les moteurs de recherche. Il comprendra comment ils fonctionnent, comment ils sont financés, quel est leur statut juridique, les controverses dont leur activité est susceptible de faire l’objet, quels sont les principaux moteurs sur le marché, comment ils se distinguent les uns des autres et quelles sont les perspectives d’évolution du secteur.
Le défi Charlie. Les médias à l'épreuve des attentats
Paris, Éditions Lemieux, 2016
Sous la direction de Pierre Lefébure et Claire Sécail
« Je suis Charlie »… Du 7 au 9 janvier 2015, la France a connu les journées les plus tragiques de son histoire récente. Après l’effroi et la sidération collective, sont venus les temps de la communion, mais aussi des débats tout azimuts : liberté de la presse, droit au blasphème, place spécifique de l’islam, théories du complot (liste non exhaustive). Un an après les attentats, des chercheurs (historiens, sociologues, politistes, sémiologues, SIC) explorent les facettes médiatiques de cet événement qui endeuille et marquera longtemps le pays.
TABLE DES MATIÈRES
Pierre Lefébure et Claire Sécail - Introduction
LE TEMPS DE L’ATTAQUE
Katharina Niemeyer - Les Unes internationales du 8 janvier 2015. Entre uniformité et singularité
Pierre Lefébure - Rire malgré tout. Comment les humoristes d’actualité font face au choc
Pierre-Emmanuel Guigo - L’étoffe présidentielle à l’épreuve. La communication de F. Hollande pendant les attentats
LE TEMPS DE LA MARCHE
Claire Sécail - L’Histoire en marche (républicaine). L’information continue et « l’esprit du 11 janvier »
Maëlle Bazin - L’énonciation d’un deuil national. Usages de « Je suis Charlie » dans les écritures urbaines
Romain Badouard - « Je ne suis pas Charlie ». Pluralité des prises de paroles sur le web et les réseaux sociaux
Joël Gombin, Bérénice Mariau et Gaël Villeneuve - Le web politique au lendemain des attentats de Charlie
LE TEMPS DU DÉBAT
Christian Delporte - Dessin de presse. Limites et atteintes à la liberté d’expression (XXe-XXIe siècles) Pierre Lefébure et Claire Sécail - La critique des publics. Les courriers du médiateur de l’information de France 2
Timothée Deldicque - Le rôle des « philosophes médiatiques ». Construction symbolique des événements
Pierre Lefébure, Katharina Niemeyer et Claire Sécail - Magnitude Charlie : un défi pour les sciences sociales Postface - Bibliographie complémentaire - Contributeurs
2015
Sociologie des médias
Paris, 4e édition, Éditions Ellipses, 2015
Rémy Rieffel
L’influence des médias dans nos sociétés est aujourd’hui un sujet particulièrement sensible qui ne cesse de faire l’objet de jugements pour le moins contrastés :
- certains vantent le mérite de la presse, de la radio, de la télévision, des TIC en matière de démocratisation culturelle et sociale ;
- d’autres dénoncent leurs méfaits en les accusant d’encourager la manipulation et l’uniformisation des esprits.
La sociologie des médias a précisément pour but de mettre fin aux idées reçues et d’essayer de faire la part des choses entre appréciations hâtives et réalité des phénomènes.
C’est ce à quoi s’emploie Rémy Rieffel dans cet ouvrage qui propose une synthèse claire et précise des connaissances accumulées à ce jour dans ce domaine.
On trouvera donc ici non seulement l’étude de l’impact des médias sur la vie politique et sur la culture, sur l’émergence d’une opinion publique, sur les techniques de propagande ou de publicité, mais aussi l’analyse du comportement de ceux qui produisent l’information (les journalistes) et de ceux qui la reçoivent (les publics des médias traditionnels et des médias numériques).
Les espaces professionnels des journalistes. Des corpus quantitatifs aux analyses qualitatives
Paris, Éditions Panthéon-Assas, 2015
Sous la direction de Christine Leteinturier, Cégolène Frisque
Cet ouvrage est le fruit d'une préoccupation commune à différents travaux conduits ces dernières années autour de la question de l'usage des données statistiques dans les recherches sur le journalisme. En effet, les données statistiques apparaissent souvent à la fois comme un outil d'objectivation indispensable et un obstacle à l'analyse. Qu'elles proviennent d'institutions (CCIJP, caisse de retraite Audiens, INSEE) ou soient élaborées par les chercheurs eux-mêmes à partir de différents corpus (sondages, enquêtes par questionnaires, réseau social professionnel en ligne), ces données doivent être interrogées du point de vue de leurs conditions de production puisque celles-ci influent sur les types de recherches permises et sur les résultats produits.
Pour croiser ces différents regards de chercheurs, l'ouvrage s'organise selon trois niveaux d'analyse du champ journalistique. Le premier prend en compte l'espace du groupe professionnel dans son ensemble (France et Belgique). Le second interroge l'espace plus restreint mais plus éclaté des entreprises médiatiques et des rédactions. Enfin, le troisième s'intéresse directement aux acteurs à travers les carrières des journalistes. Ce recueil fait suite à deux journées d'études organisées les 15 janvier et 13 décembre 2013 par le CARISM-ANR/AMMEJ et le CRAPE.
La Gratuité, à quel prix ? Circulation et échange de biens culturels sur internet
Les cahiers de l'EMNS - Presses des mines. 2015
Joëlle Farchy, Cécile Méadel et Guillaume Sire
Le prix Nobel d’économie Milton Friedman l’a dit clairement : « un repas gratuit, ça n’existe pas ». Pourtant, le web semble remettre en cause cet axiome puisqu’il permet aux internautes d’accéder, sans dépense apparente, à une multitude de biens culturels. Que vaut cette gratuité numérique ? Faut-il dans la continuité du rapport Lescure proposer une légalisation des échanges non marchands ? L’ouvrage explore ces notions et analyse trois secteurs qui constituent les principaux produits d’appel du marché de l’internet : l’audiovisuel, la musique et le livre. L’analyse des revenus que Spotify ou DpStream, iTunes ou Usenet, LastFM ou Popcorn, VLC ou Shazam, et bien d’autres encore, tirent de la circulation des biens culturels permet de comprendre leur place dans l’économie numérique. Derrière une même apparence de gratuité pour l’internaute, les modèles proposés ont des conséquences bien différentes. L’internaute devra lui aussi en payer le prix, sous forme directe ou indirecte, aujourd’hui ou demain, tandis que les modalités de partage de valeur entre les acteurs économiques sont amenées à évoluer. > En savoir plus
2014
Media and Nostalgia. Yearning for the past, present and future
Basingstoke, Palgrave Macmillan Memory Studies Series, 2014
Sous la direction de Katharina Niemeyer
Media and Nostalgia is an interdisciplinary, international and critical exploration of media and their relation to nostalgia. The volume takes a closer look at the recent nostalgia boom, as for example, digital photography that adopts a vintage style, the success of television series such as Mad Men, revivals of past music, fashion, and video games. However, this current nostalgia wave is not simply a fascination with the past; rather, it hints at something more profound. Expressions of nostalgia indicate a double helix type phenomenon with slower reactions to ever-faster technologies, and the possibility of an escape from the current crisis into a middle status of wanderlust (Fernweh) and a specific form of nostalgia such as homesickness. Each chapter demonstrates how nostalgia has always been a media-related matter, analysing, among others, digital photography, television series, film and home videos. This collection explores the ways in which various media produce narratives of nostalgia, how they trigger nostalgic emotions and how they can in fact be a creative projection space in themselves. Avec les contributions de Morena La Barba, Thibaut Bardon, Gil Bartholeyns, Marine Baudrillard, Emmanuelle Fantin, Philippe Le Guern, Maël Guesdon, Itzhak Goldberg, Aline Hartemann, Ute Holl, Andrew Hoskins, Emmanuel Josserand, Yala Kisukidi, Emily Keightley, Katharina Niemeyer, Michael Pickering, John Potts, David P. Pierson, Giuseppina Sapio, Dominik Schrey, Florence Villesèche et Daniela Wentz.
Notes de lecture sur l’ouvrage:
- http://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/01439685.2016.1164475
- https://medianostalgia.files.wordpress.com/2015/07/review_media-and-nostalgia.pdf
- http://archiv.ub.uni-marburg.de/ep/0002/2015/112/3568.