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Axe 3 : Médias, normes sociales et politiques

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Axe 3 : Médias, normes sociales et politiques
Co-responsables : Frédéric Lambert et Bibia Pavard, avec Fabrice d’Almeida, Lucie Alexis, Romain Badouard, Jean-Baptiste Comby, Valérie Devillard, Cécile Méadel.

Il s'agit d'interroger la production, la circulation et la contestation des normes sociales à travers les médias qui contribuent à les formuler, à les construire, à les légitimer mais aussi à les dénoncer.

Production et circulation médiatiques des normes sociales

La circulation des normes sociales n'est plus exécutée dans la verticalité qui considère que l'autorité politique doit innerver les discours médiatiques et dès lors les opinions publiques. En régime numérique, cette circulation autorise une multiplicité de discours marchands, militants, médiatiques, culturels artistiques, ainsi que les expressions individuelles sur les réseaux sociaux, à dessiner les nouvelles conditions du débat public dans le cadre des arènes publiques. Ainsi les recherches portent-elles sur les tensions entre adaptation des discours médiatiques aux transformations sociales et culturelles et reconfigurations du processus de construction des normes. Elles s’intéressent également aux formes discursives et narratives de la stigmatisation et de la dénonciation.

Cela questionne la frontière entre le droit de critique qui relève de la liberté d’expression et les atteintes à l’honneur ou à la dignité des personnes ou des groupes visés par des discours de haine ou de rejet. La multiplication de tels discours, en particulier sur les réseaux sociaux, interroge, de façon plus générale, le contenu des normes juridiques applicables dans l’univers numérique, les modalités de leur application effective et la nécessité de les adapter aux nouvelles formes d’expression publique en ligne.

Mobilisations collectives et arènes publiques

Les mobilisations politiques, publiques et médiatiques ouvrent différents champs de recherche sur les engagements politiques des journalistes, la création de médias alternatifs par les militants ou la critique militante des médias « mainstream », la participation et l’engagement des militants/internautes. Au-delà de l’opposition de principe entre médias de grande audience et médias alternatifs, il s’agit d’observer les formes de circulation, d’imitation ou d’adaptation entre les deux. Se pose encore la question du rôle des mobilisations collectives, citoyennes, militantes ou médiatiques, dans la définition d’un « intérêt public » susceptible de justifier la libre diffusion d’informations sur l’objet de ces mobilisations ou, à l’inverse, la restriction de la liberté d’expression de certains mouvements ou organisations, au nom de la protection de l’ordre public ou de l’intérêt de l’État.